• Joëlle RASSAT

    Confort A raser !

    Alors, le chien qui pète à Bonbonland, c’est l’œuf pourri dans un moule de candy. L’œuf pourri, vous voyez ce que c’est ? On prévoit de cuisiner une omelette aux cèpes. On va dans les bois, on cherche des champignons, on en trouve. On les ramène à la maison, on les racle, on les coupe, on les cuit et puis on casse les œufs. Un deux trois sept et huit mais neuf c’est bœuf il est pourri. Rien d’autre à faire que de tout mettre en l’air et d’ajouter de la crème pour manger les champignons avec des pâtes. J’sais pas si vous me suivez mais Bonbonland c’est pareil. D’abord faut aller au Danemark. Atterrir à Copenhague en se pinçant le nez parce que prendre l’avion pour aller là-bas, c’est un peu comme appuyer sur la tête du danois pour l’enfoncer dans l’eau. Après, faut filer plein ouest vers l’eldorado qu’on a vendu à la gamine pour qu’elle cesse de nous casser les pieds à réclamer un chien… un tout petit chien… non et non, c’est non, tant que je serai de ce monde, y’aura pas de cabot à la maison, jamais. Les chiens ça sert à rien. Ça pue de la gueule quand ça baille et de sous la queue quand ça pète. L’entrée à bonbonland coûte un bras mais on est là pour rigoler. Rigoler à cause des formes en moulage plastique, des canards, des chiens des tortues, des souris posées partout et n’importe où. Ça met la gamine dans un état d’hilarité tel que nous craignons pour la santé de son cœur. Ça y est, on monte avec elle dans l’escarcelle des montagnes russes… pschitt… c’est la carie du candy : le train-train du chienchien à sa mémère qui nous transporte à la vitesse d’un pédalo dans le brouillard d’un pet de chien qu’a lapé l’œuf pourri qu’aurait dû servir à préparer l’omelette !